Les derniers événements terroristes infligés à notre pays sont la preuve concluante que le fanatisme et le fondamentalisme ont déclaré la guerre à l’humanité et à la cohabitation pacifique des peuples.

Nous savons aujourd’hui de façon irréfutable qu’aucune décision importante ne pourra être prise librement par aucune nation ou état, car le terrorisme international nous fera plier devant toute décision prise par les citoyens ou leurs représentants qui ne convienne pas à leurs plans, qui sont la complète extermination de la culture occidentale et l’avènement, sous leur domination, d’un nouveau régime fondamentaliste identique à celui des talibans d’Afghanistan, ce qui veut dire sans aucun droit pour les individus ni pour les institutions, et encore moins pour les organisations initiatiques, en particulier la Franc-Maçonnerie pour le fait d’être la forteresse érigée pour la protection des idées et des valeurs qui, étant les plus synthétiques et les plus importantes de notre tradition, sont celles qu’ils haïssent le plus.

Cela signifie pour nous, en tant que culture, la perte de ces idées qui nous rattachent à notre histoire sacrée et à nos origines.

C’est-à-dire que l’intention terroriste, et celle de l’intégrisme islamique, est d’effacer notre mémoire et notre langue, qui n’est pas seulement l’anglais, l’espagnol, le français ou l’allemand, sinon la langue d’oc, faite pour communiquer avec les dieux, les Muses et les poètes qui les chantent, avec nos Arts et nos Sciences, et avec tout ce qui constitue notre culture. Ils refusent de nous laisser l’opportunité de voir surgir une nouvelle Renaissance avant que l’obscurité de ce monde devienne aussi profonde que celle qui règne déjà dans leurs cœurs.

Le plan de l’invasion qui se produit partout en Occident, aussi bien dans le domaine social que dans le terrain politique et économique et même en matière de culture, exige de notre part attention et vigilance, ce qui commence par la connaissance parfaite de la véritable identité de cet ennemi et l’observation de tous ses mouvements.

Il faut avant tout prendre conscience que l’ennemi d’aujourd’hui porte la marque du fondamentalisme nationaliste et du fondamentalisme religieux qui se sont finalement unis dans un même but et objectif : la fragmentation de l’état de droit par la voie de la confrontation, du chaos et du désordre, car comme le dit l’un de leurs slogans, pour atteindre leurs buts « le mieux est le pire ».

Le nationalisme fondamentaliste tend à souligner les différences entre les peuples et les individus dans le dessein de les diviser, et ne recherche jamais ces points qui les rapprochent. C’est un courant de pensée qui provoque l’exclusion de l’autre en fomentant la notion de supériorité, ce qui favorise la naissance d’antipathie entre les individus et permet de les convertir en une masse aisément manipulable par la haine.

Cela est particulièrement évident dans la radicalisation religieuse et également fondamentaliste de certains secteurs de l’Islam dont la rancœur envers ce qui est « différent et coupable de tous les maux », à savoir tout l’Occident, est capable de lever des hordes de fanatiques.

Il est donc d’une importance vitale de bien connaître l’ennemi et de l’affronter sur tous les foyers d’où il projette son action terroriste, avec toutes les armes que nous fournissent notre intelligence et l’invocation de nos principes et valeurs.

L’on peut constater par exemple que, s’ils atteignent à chaque attentat un maximum d’horreur et de brutalité, il est aussi terrifiant d’observer la façon dont ces entités de la dissolution étendent leurs tentacules insidieusement dans toutes les sphères de notre société.

Et cela a parfois lieu avec l’aide du fondamentalisme nationaliste et d’extrême gauche, comme au Pays Basque, pour donner un exemple en Espagne, où l’on sait qu’il existe des liens entre la gauche abertzale (batasuna) et certaines organisations de l’intégrisme islamique camouflées sous le titre de ONG.

N’oublions pas non plus que des groupes terroristes distincts, aussi bien d’origine politique que religieuse, ont partagé depuis des années divers camps d’entraînement en Libye ou en Algérie.

Avant toute chose, nous devons savoir que le terrorisme de nos jours est international et constitue un réseau de relations et d’assistances mutuelles, que ce soit le terrorisme de type religieux comme celui de type politique et nationaliste, tous deux partageant l’idéologie exclusive du fascisme et ayant souvent marché main dans la main avec, comme ce fut le cas du national-catholicisme franquiste.

De fait, l’histoire nous a donné de très nombreux exemples de cette imbrication entre nationalistes et religieux (c’est également l’origine du nationalisme basque), et l’on pourrait dire qu’il existe chez dans l’un et l’autre le dénominateur commun dont nous parlons, l’imposition des idées et l’exclusion de qui ne pense pas comme eux.

Il est donc urgent de bien distinguer tous ces chefs de la dissolution, et ne pas nous laisser abuser, car ils s’infiltrent avec finesse et astuce dans la population, parmi des gens normaux, créant des courants d’opinion, manipulant et contaminant ; car le fanatisme est considéré comme une maladie mentale, la pire de celles dont peut souffrir l’âme d’un homme.

À ce sujet, il faut également dire que, dans certains partis de la gauche espagnole qui orbitaient jadis sous l’influence soviétique, il y a des individus liés aux conseils de rédactions de revues et autres publications à vocation islamiste (par exemple Nación del Islam), ce qui nous permet de déduire que les idées islamistes finiront tôt ou tard par infiltrer ces partis. Quoiqu’il en soit, le germe est planté et ce n’est qu’une question de temps.

Pour cette gauche radicale (et parfois pas si radicale que ça), l’immigration arabe et islamique représente le nouveau prolétariat et donc les nouveaux « opprimés » des démocraties libérales de l’Occident actuel, démocraties qui sont les seules à garantir tant bien que mal la défense des valeurs et le respect de la vie, ainsi que les droits et les devoirs de cette même immigration.

Et ces démocraties sont précisément les objectifs de l’islamisme terroriste, qui jouit de la sympathie d’une partie de ces immigrants vivant entassés dans les cités à la périphérie des grandes villes, ce que l’on appelle parfois le « quart-monde », et où les « idées » de cet intégrisme islamique prennent le mieux.

Il est également indispensable de savoir quel est le rôle joué par chacun dans le panorama politique international et d’identifier qui peut le mieux défendre nos intérêts (qui sont ceux de la Liberté, de l’Égalité et de la Fraternité) face à la réalité qui nous menace.

Il est évident qu’être bien vigilant implique d’être bien informé et il est donc nécessaire de connaître aussi quels sont les groupes de pression qui se trouvent derrière les média, principalement la presse, la radio et les chaînes de télévision, et de choisir de regarder et écouter les média les plus indépendants et les plus objectifs. Comparer les informations, afin de ne pas être entraînés par les forces dissolvantes de la manipulation.

Mais surtout, pour construire une défense solide, il faut renforcer nos idées et nos vertus et nous protéger des subtiles influences se trouvant dans le monde profane qui nous entoure. Toujours revenir à la verticale d’où nous devons tirer toutes les explications existentielles. Nous ne pouvons en aucune façon succomber à l’influence et la manipulation des uns et des autres, dont nous pourrions donner bien des exemples sans aller chercher plus loin que notre pays, mais nous ne pouvons pas davantage céder à la manipulation de nos propres préjugés, qu’ils soient historiques ou régionaux.

Nous devons recourir sans cesse à l’antidote que nous fournit notre « médecine » et qui consiste à nous réintégrer au Centre, au Cœur du Monde, où se trouve la véritable Maison du maçon et de tous les hommes de bonne volonté. Ce n’est qu’en ce lieu de résistance et de contrôle des actions ennemies que nous pouvons comprendre les notions de Liberté, Égalité et Fraternité qui constituent la devise de notre Ordre. Il s’agit, enfin, d’appliquer à tous les actes de notre vie quotidienne les notions issues de nos archétypes. C’est-à-dire appliquer la réflexion de la verticalité sur l’horizontalité de notre vie quotidienne.

Et quant aux cruels assassinats commis par le terrorisme, quelle qu’en soit la nationalité, nous devons encore moins entrer dans le jeu pervers d’avoir seulement la pensée que certains l’ont bien cherché, car ce serait terriblement immoral et irresponsable. La moindre justification que l’on trouverait à cette infamie de la terreur serait un signe irréfutable de contagion de la maladie des infâmes : le fanatisme joint à l’égoïsme, le séparatisme et la perversion.

Le professeur sociologue Emilio Lamo de Espinosa se demandait récemment, dans un article publié dans le journal El País, si le Maroc ou la Turquie avaient participé à la guerre d’Irak pour mériter les morts de Casablanca ou d’Istanbul. Nous ne pouvons pas non plus passer outre la menace qui pèse sur la France pour sa décision d’interdire le port du voile dans les écoles. Et avec une amère ironie, l’auteur de l’article déclarait : « Bienvenue au Grand Moyen-Orient, ce territoire sauvage qui, de la Mauritanie aux Philippines, fait le tour du monde en passant par la misère et les dictatures de la ceinture islamique séparant le riche Nord du pauvre Sud, car depuis jeudi le Grand Moyen-Orient passe par Atocha. Bienvenue, donc, au XXIe siècle. C’est le progrès, la guerre contre le terrorisme sera longue et difficile. »

Le fait que le terrorisme soit international et ait déclaré la guerre au monde civilisé est d’une clarté limpide pour certains politiciens et philosophes, mais personne ne sait comment l’arrêter. D’abord parce que c’est une guerre inégale dans laquelle les uns attaquent tandis que les autres se défendent, ce qui ressemble davantage à une extermination qu’à une guerre. Ensuite parce qu’au sein des pays qui devraient unir leurs forces afin d’opposer une meilleure résistance il existe des divisions et une complète ignorance de la situation réelle.

La presse a diffusé ces derniers jours un avertissement qui semble provenir directement de l’enfer. Il s’agit de l’énoncé émis par le porte-parole militaire d’Al-Qaida en Europe, ce qui indique qu’ils ont très nettement à l’esprit d’être en guerre organisée et de se déployer dans l’ombre : « Vous voulez la vie et nous voulons la mort. Ce que nous avons fait est peu de chose en regard de ce qui vous attend » disait une partie de ce message militaire. Il s’agit sans aucun doute de l’armée des ténèbres de la « contre-tradition ».

Notre réponse est que nous allons résister jusqu’à l’aube, car la lumière d’un seul rayon de soleil peut annihiler toute l’obscurité et la noirceur de votre existence dépravée, et vous reléguer pour vos crimes dans vos sombres tanières.